«Si j’éprouve tant de plaisir à prononcer le mot «manger», c’est que cette jouissance est liée au bonheur de partager, d’être ensemble autour d’une table, parents et amis, quand mets et mots s’accordent en jubilations, vous font accéder au bien-être.

Nous gardons au fond de nous ces souvenirs de tablées intimes où la saveur des plats se confond à l’esprit des lieux, la qualité des convives et cette quiétude de se savoir «entre nous».

J’ai le culte de l’amitié et l’amitié ne se magnifie qu’à table.

La préparation la plus simple, une omelette aux cèpes, peut accéder à une valeur intense selon les conditions du jour, le plaisir surtout que vous éprouverez avec qui aura partagé votre repas.»

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Ces mots sont ceux de Paul Bocuse, «le cuisinier du siècle», adepte de plats simples et authentiques, dont on connait la gouaille et la truculence, mais peut être moins la bonne plume et la passion pour la littérature.

Paul Bocuse se réjouissait des beaux événements que l’on commémore en banquets et il aimait s’asseoir avec ses hôtes dans la salle à manger de son restaurant.

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La cuisine c’est une histoire de partage, le plaisir de recevoir et d’offrir à ses convives une parenthèse enchanteresse, parfois un trésor d’opulence, où le temps est suspendu.

Alors les mets sont exaltés, les discussions et les blagues s’enchaînent, ainsi que les flacons de Gevrey Chambertin et de Côte Rôtie, jusqu’au soleil couchant.

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